Petite histoire du Percheron
Connu dans le monde entier et apprécié pour ses qualités, le cheval percheron est devenu l’emblème du Perche, région de collines humides entrecoupées de vallées aux riches pâturages. Au c½ur du Perche, la zone d’élevage s’étend autour de la vallée de l’Huisne, de Nogent-le-Rotrou à Mortagne-au-Perche.
A l’image des collines du Perche, les formes du cheval percheron sont rondes et généreuses. Son regard est franc, sa puissance est tranquille. C’est une force de la nature au physique irréprochable qui cache sous sa robe grise ou sombre des muscles de titan, un courage à toute épreuve et le caractère d’un tendre.
Nombreuses sont les hypothèses sur les origines anciennes du cheval percheron. La race, très ancienne, a bénéficié d’un apport de sang arabe. Au moyen-âge en effet, les étalons orientaux capturés lors des batailles contre les Maures sont employés pour améliorer les souches locales.
Le percheron connaît son âge d’or à la fin du XIXe siècle et c’est ainsi que pour parfaire la race et sa renommée, des éleveurs passionnés créent en 1883 la Société Hippique Percheronne de France, aujourd’hui toujours garante des qualités de la race. Il est exporté et court le monde à travers les cinq continents.
Il faut reconnaître que cet athlète à la force tranquille a su, par son courage et sa détermination, trouver emploi dans des corps de métiers bien différents !
Autrefois, c’était un cheval de carrosse et un moyen de se deplacer dans les villes. Au début du XXe, dans les grandes artères parisiennes, de gigantesques omnibus à deux étages, aussi grands que des wagons de chemin de fer, étaient tractés par de magnifiques équipages composés de six à huit de ces chevaux. Dans les ports, les Percherons aidaient au déchargement des navires de pêche et de marchandises. C’était aussi un travailleur d’une énergie hors du commun, aux champs et aux labours.
Mais les deux guerres mondiales, la mécanisation agricole et les véhicules à moteur sonnèrent le déclin des races de trait. Le percheron ne fit pas exception.
Aux États-Unis, la passion pour ce cheval polyvalent et maniable le préserva. En France, en revanche, son élevage frisa la disparition pure et simple. Toutefois, grâce aux efforts de quelques passionnés, le vigoureux équidé refit surface dans les années 80.
C’est un cheval très présent au Japon, ou il participe aux très populaires courses de Trait tract.
Tous les quatre ans, les syndicats d’élevage de cette race organisent, dans un pays chaque fois différent, une importante manifestation qui rassemble les éleveurs de toute nationalité. Ces rencontres sont agrémentées de démonstrations et de concours de modèles et allures, d’attelages, de labours, de courses, etc.
Aujourd’hui, la demande favorise deux types de percheron : le trait et le diligencier:
La taille et le poids imposants du premier (plus de 1,64 m et 700 kg) le prédestinent à la traction : c’est le cas du timonier attelé par les Japonais dans les courses de trait-tract ou encore des débardeurs allemands. Son arrière-main puissante lui confère une force particulière. À la tâche, son allure de prédilection est le pas.
Le diligencier possède, lui, un modèle différent. Grand, élégant, il se distingue par l’étendue de son trot. Sa croupe est moins basculée. C’est le cheval d’attelage par excellence, particulièrement prisé sur le continent nord-américain.
Au seuil de ce nouveau millénaire, le loisir est aujourd’hui un moyen de redécouverte de ce formidable animal, venez découvrir avec bonheur le tourisme attelé et sillonner les campagnes en voiture à cheval !